A quoi tient la naissance d'une passion qui occupera parfois plus tard toute une vie?
La mienne est celle des jardins et plus encore des diverses manifestations de la vie. Mon premier souvenir de jardinier en herbe remonte à la petite enfance lorsque mon père nous conçédait à mon frère et moi-même un mètre carré de terre du jardin familial. Entouré d'une ficelle, c'était le domaine où nous pouvions mettre en oeuvre nos premières expériences horticoles. Ce n'était peut-être pas transcendant. Juste le semis de quelques graines de haricots ou de radis. Mais quel émerveillement lorsque les premiers germes craquent d'abord puis fendent la croute du sol. Quelle surprise de voir toute cette énergie contenue dans si peu de volume.
Et bien depuis presque soixante ans, à chaque printemps, je ressens la même émotion en voyant les premiers cotylédons percer le sol humide; la même joie au déploiement des premières corolles des bulbes multicolores ou de l'humble petite Véronique de Perse dont le bleu ciel me fait tant de bien que je n'hésite pas à me coucher au sol pour la voir de plus près.
Et vous quels sont vos souvenirs les plus sensibles de votre rencontre avec la nature et les jardins ?
Christian Allaert
La mienne est celle des jardins et plus encore des diverses manifestations de la vie. Mon premier souvenir de jardinier en herbe remonte à la petite enfance lorsque mon père nous conçédait à mon frère et moi-même un mètre carré de terre du jardin familial. Entouré d'une ficelle, c'était le domaine où nous pouvions mettre en oeuvre nos premières expériences horticoles. Ce n'était peut-être pas transcendant. Juste le semis de quelques graines de haricots ou de radis. Mais quel émerveillement lorsque les premiers germes craquent d'abord puis fendent la croute du sol. Quelle surprise de voir toute cette énergie contenue dans si peu de volume.
Et bien depuis presque soixante ans, à chaque printemps, je ressens la même émotion en voyant les premiers cotylédons percer le sol humide; la même joie au déploiement des premières corolles des bulbes multicolores ou de l'humble petite Véronique de Perse dont le bleu ciel me fait tant de bien que je n'hésite pas à me coucher au sol pour la voir de plus près.
Et vous quels sont vos souvenirs les plus sensibles de votre rencontre avec la nature et les jardins ?
Christian Allaert